Population
et territoire, deux notions intimement liées
La
population mapuche au Chili, reconnue indigène en 1993 par la loi 19
253 compte près d' million d'habitants et représente aujourd'hui
environ 10% de la population chilienne dont la moitié vit à
Santiago, la capitale, un tiers en milieu rural sur ce qui constitue
son territoire historique : le Wallmapu. Celui-ci défendu
victorieusement contre la conquête espagnole occupait un espace
compris de part et d'autre de la cordillère des Andes au sud du rio
Bio-bio dans l'actuel Chili et au sud du Rio Negro dans l'actuelle
argentine. Pendant la deuxième moitié du XIXe siècle, les armées
chilienne et argentine, chacune de leur côté, entament pour l'une
« la pacification de l'Araucanie », pour l'autre la
« conquête du désert » qui s'achèveront par la
confiscation des terres indigènes au profit de militaires ou de
colons européens (en partie allemands), la réduction d'une part
d'entre eux dans des réserves l'exil dans les villes. Le territoire
mapuche s'est considérablement réduit : 31 millions d'hectares
en 1540, 10 millions en 1883, moins de 500 000 en 1960. Celui-ci est
redécoupé en régions administratives dont les limites n'ont plus
rien à voir avec la partition traditionnelle du Wallmapu. De
même la frontière tracée entre la Chili et l'Argentine
-pratiquement – imperméable contribue à bouleverser
l'organisation territoriale des mapuche.
La
population mapuche du chili se divise en plusieurs sous-groupes
définis par leur appartenance territoriale et les modes de vie et
système économique qui découlaient de la nature du milieu occupé
(Th. Hakenholz).
le
lafkenmapu : la terre de l'océan bordant l'océan
pacifique de Concepcion à l'île de Chiloé. Plaine côtière
d'environ 30km de large, les densités y sont assez faibles.
Le
lelfünmapu : la terre des plaines et des hauts plateaux
constitués de matériaux issus des Andes et des volcans, arrosé
par de nombreux cours d'eau. C'est le coeur du territoire mapuche ,
là où les densités sont les plus élevées et les villes les plus
nombreuses.
Le
pewenmapu : la terre de
l'auracaria (pewen). C'est l'espace des hautes terres où poussent
les araucarias. Les altitudes sont souvent supérieures à 2000m et
de hauts volcans actifs dominent la région : le Lallaqui (3
164m), le Llaima (3125m), le Villarrica (2847m) ou encore le
Lonquimay (2 822m). Les températures sont plus rigoureuses, les
précipitations, variant selon la latitude et l'altitude, demeurent
cependant fortes.
Le
willmapu : la terre du sud. Commence au sud du fleuve
Tolten et réunit les espaces côtiers, centraux et andins. C'est le
domaine de la forêt humide et des lacs.
Au
delà de cette partition territoriale, les mapuche ont une langue
commune : le Mapudungun et et un système d'organisation
commun basé sur le Lof (la communauté) dirigée par un lonko
(chef). Ils ont également en commun la même conception du monde, la
même cosmovision : l'Ixofil Mognen (le monde qui nous
entoure). Les mapuche ont une vision holistique de l'environnement
dont l'homme fait partie sans se placer au dessus, à côté ou en
dessous. Selon cette cosmovision, le monde qui nous entoure est
divisé en trois espaces : le Wenumapu (terre du ciel où
résident les esprits), le Ranguimapu (la terre du milieu où
vivent les hommes) et le Minchemapu (la terre d'en bas où
réside le mal). Tout lieu (un lac, une forêt, une volcan...) est
vivant, habité par un esprit qui fait partie d'eux-mêmes puisque
tout est lié. Par exemple volcan se dit « Rukapillan »,
c'est à dire la maison du Pillan, l'oeil des ancêtres qui
veille sur les Hommes. Ainsi cette conviction les oblige au respect
de l'Ixen Mognen car lui porter atteinte, c'est
s'autodétruire. La Terre traitera les Hommes comme les Hommes ont
traité la Terre (VOLLE A.)
L'appartenance
à un territoire serait donc consubstantiel de l'identité du peuple
mapuche. D'ailleurs le terme « mapuche » veut dire « les
gens de la Terre ». Mais si l’on on en croit les récits des
chroniqueurs espagnols du XVIème siècle, les Mapuches se nommaient
«che» («les gens») ou «reche»
(«les gens véritables») ; ce n’est que plus tardivement, au
XIXème siècle, que serait apparue l’identification actuelle,
«gens de la terre» («mapu» «che») , au moment peut-être où la
relation au territoire se voit plus sérieusement menacée (M.
ARRUE).
La
question de la restitution des terres est restée un problème
central. En 1971, Allende restitue 300 000 hectares au mapuche qui
seront repris trois ans plus tard sous la dictature de Pinochet et
alloués à des entreprises privées comme des compagnies
forestières, de grands propriétaires terriens, etc.
« Le
renversement de la question indienne » (Y. LE BOT)
Le
début des années 1990 ouvre la voie à de grands changements :
décomposition des régimes nationaux-populistes, transition
démocratique, retrait progressif de l'Etat et accélération du
passage au néolibéralisme déjà amorcé sous Pinochet. Dans toute
l'Amérique latine la question indienne refait surface comme un
retour du refoulé : les contre-manifestations à l'occasion de
la célébration des 500 ans de la découverte de l'Amérique par
Colomb et l'attribution du prix Nobel la même année à Rigoberta
Menchu montrent que l'Amérique ne sera plus uniquement latine. P.
Alwynn, premier président de l'Etat démocratique chilien, prend la
question très au sérieux et promet des réformes. Dans le même
temps, l'ONU pousse les Etats du monde à faire des efforts en terme
de reconnaissance des droits des populations indigènes et le Chili
doit regagner sur la scène internationale une respectabilité.
Alwynn promet des réformes sur la reconnaissance des droits
indigènes, la promotion de leur culture, leur représentation
politique et bien sûr la question de la terre. Mais la transition
démocratique déçoit. La conversion à la démocratie n'a pas du
tout remis en cause l'orientation économique prise par Pinochet,
celle du néolibéralisme. La priorité reste la croissance
économique et l'Etat incite les entreprises étrangères à investir
dans de nouvelles ressources encore sous-exploitées comme la forêt
notamment en Araucania et dans la région des lacs. Une partie des
mapuche commence à se radicaliser et crée le Conseil de Toutes les
Terres dont le leader, Huilcaman Aucam, commence à se singulariser
par les premiers appels à l'occupation illégale de terres et le
sabotage de matériel d'entreprises privées. Ce n'est que le début
d'une longue opposition entre l'Etat et les mapuche. Finalement en
1993 est adoptée la loi indigène qui est un texte fondateur et
novateur. Il comprend plusieurs chapitres portant sur la
reconnaissance des peuples indigènes, la mise en place de mécanismes
favorisant leur développement économique et social, la promotion de
la culture et de l'éducation indigène, la création d'un organisme
-la CONADI – chargé entre autre d'apporter des solutions au
problème de la restitution des terres. Si la loi permet de grandes
avancées reconnues de tous sur la question de la reconnaissance
culturelle, elle ne règle cependant pas différents problèmes
d'importance.
D'abord
la loi prévoit la mise en place de communautés, organes
représentatifs des indigènes, mais qui n'ont rien à voir avec les
communautés (lof) ancestrales. Elles sont organisées comme des
associations avec un président, un trésorier, un secrétaire ;
les fonctions traditionnelles communautaires (le Lonko, le Machi
-chamane-, le Werken -porte-parole) ne sont pas reconnues et les
communautés de peuvent s'associer. Ensuite ne sont rendues aux
mapuche que les terres concédées aux réserves à la fin du XIX°
siècle, c'est à dire 500 000 ha. D'autre part sur ces terres
rétribuées, l'Etat garde la propriété des ressources (eau, forêt,
sous-sol). Les occupations illégales continuent, les grèves de la
faim se multiplient, les arrestations et les bastonnades aussi. En
attendant, l'Etat continue de distinguer les « bons »
mapuche (ceux qui sont pour le progrès, la démocratie, la
modernité) et les « mauvais » mapuche qui sont hostiles
au progrès, mettent en péril l'unité nationale et sont assimilés
à des terroristes du même acabit que ceux de l'ETA.
Problèmes
et enjeux
Territoire
et représentations
Le
territoire est-il par essence le fondement de l'identité mapuche ?
Au
fond qu'est-ce que le territoire ? On le définit généralement
comme est un espace produit, approprié, représenté et vécu (DI
MEO) Les hommes, vivant en société, affiliés à des groupes
d’appartenance et à des réseaux, s’inscrivent dans un espace
géographique que le sens commun identifie comme un ensemble
d’éléments naturels transformés par le travail, par l’action
humaine, par l’aménagement. Les hommes produisent et reproduisent
les cadres de leur vie en fonction de leurs capacités techniques,
des architectures, des jeux de rapports socio-spatiaux qui les
caractérisent, des itinéraires, des parcours quotidiens et
routiniers. Les hommes produisent donc cet espace. Mais quelques
problèmes se posent :
- le
territoire est-il une substance, une essence qui pourrait définir
« par nature » une identité ou bien constitue-t-il un
donné, une forme a priori de notre conscience ?
-
dans le cas où l'on admet que le territoire n'est pas une substance
pure mais une construction humaine qui projette sur lui sa
conception du monde, à quoi et à qui sert le discours sur
l'identité territoriale ?
-
La moitié des mapuche ne vit plus sur ce territoire ancestral mais
à Santiago ou en ville. Il serait donc intéressant de réfléchir
sur cette population mapuche urbaine déterritorialisée. Celle-ci
recrée t 'elle du lien social, de nouvelles formes de
territorialités en ville ?
-
Le risque de tels discours qui survalorisent le territoire comme
fondement de l'identité n'est-il pas quelque part dangereux ?
Ne conduit-il pas à une ethnicisation du territoire qui ferait de
lui un territoire-musée à ciel ouvert (DEBARBIEUX) ? Ou pire,
mènerait au conflit avec l'Etat ? On a bien sûr en mémoire
la tragédie yougoslave durant laquelle le discours
identité/territoire a pu légitimer la guerre et la purification
ethnique.
On
pourra aussi s'interroger sur la représentation que les mapuche se
font des frontières
Identité
et modernité.
L'identité
mapuche est-elle soluble dans la mondialisation ou au contraire l'ère
de la globalisation ne réactive-t-elle pas les replis identitaires ?
Le
Chili est l'un des premiers Etats à avoir expérimenté dès les
années 1970 le néolibéralisme et l'un des premiers à avoir
expérimenté ses bienfaits et ses excès. Les conséquences sont
celles que l'on sait : affaiblissement de l'Etat, vente à des
entreprises privées de tout ce qui pouvait être vendu, croissance
économique forte mais aussi hausse des inégalités sociales dans
tout le pays, et premiers désastres écologiques. Les médias ont
véhiculé dans le monde entier ces images d'indiens mapuche
résistant et luttant contre les grandes entreprises forestières qui
décimaient la forêt. On estime que depuis 1985, environ 25% de la
forêt a disparu (GRENIER) par contre les plantations de pin ou
d'eucalyptus se sont fortement développées. Il s'agit de cultures
d'arbres destinés à l'exportation pour le papier, le bois
aggloméré. Ces plantations sont à la source de très nombreux
conflits fonciers, de violences entre manifestants, policiers et
gardes privés des grandes compagnies forestières pour la plupart
étrangères, européenne ou nord-américaine. Ces dernières y
trouvent pas mal d'avantages : les arbres poussent plus vite au
Chili à cause du climat, l'Etat a accordé de grands avantages
fonciers aux compagnies forestières, c'est finalement un article de
l'Oregonian Sunday paru en 1994 qui résume bien ces avantages :
« le Chili offre de grandes quantités de bois d'oeuvre, une
main d'oeuvre bon marché, un gouvernement bien disposé et pas
beaucoup de règlements sur la sécurité et ou l'environnement »
(in GRENIER). La CONAF, organisme d'Etat créé en 1973 pour assurer
la conservation de la ressource et conduire la production, dispose de
bien peu de moyens face aux entreprises privées. Face à un Etat
connivent, les indiens se sont levés contre ce pillage endossant le
rôle, malgré eux, de « gardiens de l'environnement ».
Les mapuche se sont mobilisés aussi contre la construction de
barrages dont celui, très médiatisé, de Ralco dans l'Alto Bio-Bio
peuplée d'indiens mapuche pewenche et constituant une réserve
écologique majeure (HAKENHOLTZ). La centrale Ralco, dont la
construction serait assurée par l'entreprise espagnole ENDESA,
devait produire 3400 millions de Kwh soit 8% de l'électricité
chilienne destinée à la région métropolitaine (Valparaiso,
Santiago), or on sait à quel point e Chili doit faire face au
problème récurrent de sa forte dépendance énergétique. La
construction de la centrale impliquait en outre la création d'une
retenue d'eau de 3137 ha en amont qui pouvait considérablement
modifier les écosystèmes et ennoyer des sites archéologiques
mapuche ainsi qu'un lieu sacré ou se pratique le gillatun ,
cérémonie durant laquelle la communauté fait des offrandes à
l'esprit bleu. La communauté mapuche vivant sur le site (environ 300
personnes) devait être expulsée, relogée ailleurs et ne pouvait
plus pratiquer le gillatun annuel, cérémonie religieuse essentielle
au maintien de l'identité mapuche. Malgré une forte mobilisation
des mapuche soutenus par la communauté internationale la centrale a
été mise en service en 2004.Ces deux esmples, la forêt et les
barrages, sont riches d'enseignement sur le lien territoire/identité
mais aussi sur l'opposition entre deux conceptions de la nature :
l'une se fondant une harmonie de l'interrelation Homme/nature,
l'autre, occidentale, sur la domination de la nature par l'Homme.
Vu
de Santiago, c'est aussi l'opposition du progrès au conservatisme
d'une irréductible poignée d'indiens qui fait obstacle à la
modernisation du Chili, à l'alimentation en électricité de toute
une métropole multimillionnaire, finalement n'y retrouverait-on pas
là l'opposition séculaire sur laquelle s'est fondée la
construction de la nation chilienne, c'est à dire l'opposition entre
la civilisation et la barbarie ? En Europe ou globalement dans
les pays du Nord l'opinion très sensible aux questions
environnementale s'est vite émue de ce combat « du pot de fer
contre le pot de terre » et on assimile vite indien et gardien
de l'environnement.
Les
touristes des pays du Nord en mal de nature et de ce qu'il faut bien
appeler « l'authentique » sont d'ailleurs de plus en plus
nombreux à partir là-bas pratiquer un tourisme écolo et
responsable chez les mapuche qui semblent avoir bien compris le
bénéfice qu'il pourrait y trouver, et pas seulement financier. En
Araucania on comptait en 2005 près de 85 initiatives mapuche de
développement touristique, la plupart dans les parages des volcans
et des grands parcs nationaux. Les touristes sont hébergés, invités
à participer à diverses activités du quotidien mapuche, pratiquer
des danses folkloriques, écouter des conférences sur la cosmovision
mapuche, etc... C'est une forme de tourisme qui se veut respectueuse
de la culture mapuche et de la préservation de l'environnement. On
pourra se demander quel est l'impact de ces initiatives en terme de
développement local. Mais on peut aussi s'interroger sur les limites
de ce concept : n'enferme t-il pas l'indien dans un rôle, celui
de gardien de l'environnement foklorique et sympathique, bref
celui du « bon sauvage » ? Plus généralement, la
question centrale porte sur l'entrée des mapuche dans la modernité :
celle-ci peut-elle se concilier avec l'appartenance communautaire
sans forcément tomber dans le folklorisme ?
Indianité,
indianisme et politique
Comment l'indianité
peut-elle servir d'argument électoral et à quelles fins ?
Les
formes de territorialité sont multiples et se lisent à plusieurs
échelles. Le Wallmapu est un territoire – non légitime – de
l'Etat chilien. Or celui-ci construit sur le modèle des Etats-nation
européens s'est employé de toutes ses forces à créer par la force
ou la par la raison (expression qui est la devise nationale
chilienne) un sentiment d'appartenance à nation supérieur à tous
les autres, et même pourrait-on dire exclusif. La construction de
l'identité nationale, qui s'est faite contre l'indien (SARGET),
s'est réalisée à grands renforts de mythes, de symboles, de
mobilisation des héros de la nation mais aucun de ces mythes
n'incluait les éléments de la culture mapuche rendue invisible.
L'identité nationale chilienne s'est faite sur la base du contrat
c'est un édifice bâti par tous à partir d'une adhésion volontaire
à des principes publics. Autrement dit, on est de cette nation parce
qu'on le désire. Cette conception de la nation est à rapprochée de
la définition donnée par Renan en 1182 lors de sa fameuse
conférence à la Sorbonne : « la nation est une grande
solidarité constituée par les sacrifices qu'on a faits et ceux
qu'on est encore disposés à faire encore. Elle suppose un passé
mais elle se résume dans le présent par un fait intangible :
le consentement, le désir clairement exprimé de vivre ensemble ».
L'intégration nationale passe donc par l'apprentissage à l'Ecole
d'une langue nationale, d'une histoire et d'une géographie commune,
par le service militaire, par des symboles (le drapeau national,
l'hymne, la fête national, un panthéon d'hommes et de femmes
illustrant le génie de la nation, etc..).
Aucune
référence donc dans les manuels scolaires de la culture indienne.
Relégués au rang de citoyen de deuxième classe, ils ont été
forcés de s'intégrer à la communauté nationale.
Le
changements opérés depuis les années 1990 ont été majeurs
puisque la constitution reconnaît désormais leur existence, leurs
droits, leur culture. Mais la question de la représentation
politique reste encore en suspens. Car le mouvement indien qui a
commencé comme un mouvement social, culturel est aussi aujourd'hui
un mouvement politique qui revendique plus d'autonomie au nom de la
particularité culturelle des indiens.
Dès
lors plusieurs questions émergent et sont à relier avec la
réflexion sur le territoire qui, ici, pourrait servir de base à des
revendications politiques.
Quel
est le poids de la revendication d'une identité indigène dans les
processus électoraux aux Chili ? Sur quoi reposent les
programmes politiques, à qui s'adressent-ils et qui les produit ?
A quelle échelle se manifeste le plus le vote indien ?
Finalement,
la percée de l'indianisme comme force politique est-elle la cause ou
la conséquence d'une probable crise de l'Etat-nation au Chili
? Jusque là le Chili a été épargné par les guérillas indiennes
et autres violences à la différence d'autres Etats comme le Pérou,
le Guatémala ou le Mexique puisque le pays était dirigé d'une main
de fer par Pinochet et que le territoire était suffisamment bien
maîtrisé pour ne pas laisser les périphéries hors de contrôle du
pouvoir central. Aujourd'hui la violence est une question centrale :
d'où vient-elle ? Les revendications territoriales et
identitaires mènent-elles forcément à la violence ? L'Etat
chilien ne craint-il pas un nouveau Chiapas en Patagonie ?
ARRUE
M., Les
Mapuches du Chili et la question de leur identité », Amérique
Latine Histoire et Mémoire, Numéro 10-2004
BADIE
B. La
fin des territoires,
Fayard, 1995.
DEBARBIEUX
B., Prendre
position : réflexions sur les ressources et les limites de la
notion d'identité en géographie,
L'espace Géographique, Numéro 4-2006.
DI
MEO G.,L'espace social, A. Colin, 2005
GRENIER
Ph., Des
tyrannosaures dans le paradis,
L'Atalante, 2003.
LE
BOT Y., La
grande révolte indienne,
Robert Laffont, 2009
HAKENHOLZ
T., Un peuple autichtone face à
la modernité : la communauté mapuche pewenche et le barrage
Ralco. Cahiers d'Outre-mer,
228. Décembre 2008.
SARGET
M.N., La formation de
l'identité nationale chilienne au XIXe siècle ,
Communication n°45-1987.
VOLLE
A., Quand les mapuche optent
pour le tourisme, L'Harmattan,
2005.